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Exister plus fort
C'est peut-être perdre les pédales
Secouer les atomes du concret
Contre les vents monotones
La vie s'épaissit
Quand l'esprit se retranche
Explore au voisinage
Alors l'insolence des fêlures
Amorce les excès d'ivresse
Dans l'élégance du royaume
Les faux serments font légion
Observé par la lune
Les torchères insolentes
Font face aux corbeaux chanceux
On reviendra cueillir les émeraudes
Dans la cour des miracles des peuples en ruine
Noircir les écrans
Futile occupation
Fragile émotion que d'être présent
Devant la mélancolie des espaces à remplir
On capitule lamentablement
Éhonté devant le vide
Je survole l'indicible
Emprunte le mot sans virgule et sans point
Pour signaler la brèche sans couleur
Méfiance sur l'analyse
Émetteur de mouvance sans querelle
On se recueille à la vibration
Dans l'apaisement des grillons sanguinaires
Entassé dans cette boite à musique
A côtoyer le son sale
J'exorcise le sortilège du nombre
La mécanique désarticulée des routes abandonnées
Fatigué des frayeurs du rail
L'enclave sera fatale
Sous les coulées brunes
On s'enlise dans la poussière
Se perd dans la trace ravageuse
Artifice d'un paradis imaginaire
Anesthésiant l'esprit d'une funeste contrepartie
Au passage de compromission servile
Entamant l'intégrité des pigeons sans voyages
Destination
Immobile
Piégé
Sclérosé
Sans futur
Résistant à la vulgarité des corps blancs
Les sauveurs d'imaginaire libèrent les joies secrètes
Quand le bon sens abdique devant le narratif contaminé
Le récit propose alors un consentement avarié
Consciences corrompues par des médias privant le consensus
Partis pris dissimulés derrière
De fausses complications
De fausses justifications
Mobilisation fébrile
Discours inaudible de nos oligarques frelatés
La vérité est affaire de m?urs
Changeons tout
Dans un langage qui habite le vide
On reprend les empreintes de la caverne
Imprégnée du chaos du lointain
Des témoignages légers sur papier éphémère
S'imposent à la cornée sensible de celui qui s'arrête
Instant de répit qui épaissit la lecture du monde
Terrifié de l'insignifiance de la trace
De l'impertinence du propos
Déposé quand même sur un coin de table
Vivre dans le temps passé
C'est comme vivre avec les cadavres
Essuyer des étés qui se fondent dans des hivers desséchés
Cela permet de libérer l'espace disponible
Espace libre pour s'assurer que les hirondelles iront bien à Kaboul
Manifeste d'une occupation saine
Appétence au futur proche
Comme si les pachydermes se contentaient de médiocre
Ou de carburant d'un instinct ordinaire
Je m'ennui aussi dans l'effort de convaincre
La chute renonce aux héros
Dans l'isolement des chemins qui se méritent
La solitude des assemblés qu'on espérée
S'est soldé d'une inutile folie
Cela tombe bien
Car elle est essentielle
Autant l'inutile
Que la folie de vivre
Je vous souhaite un bon dimanche
A l'épreuve des lumières condensées
Le poisson navigue dans l'aliénation des symboles
Rattrapé par les carnassiers cruels
Vêtu d'un excès de fatigue
Il rejoint le troupeau des scarabées bâtisseurs
Habitant de la mer qui refoule la parole indiscrète
En évitant la catastrophe des promesses
Les sauvages craintifs sont aujourd'hui à l'abris
J'opte à la contemplation des lucioles
Malgré la rareté
Le poulpe a sauvé la noce
Low signal
Presque inaudible
Sur écoute de la forêt qui pousse
En alerte des voyages en surplomb
Je cultive le privilège de ne pas m'adapter
Je claironne l'exclusion tacite des mots cruels
Ou la légèreté de s'oublier
Dans une nuit sans lune qui réconforte
Cela défit l'entendement au point de générer du doute dans ce qui parait limpide
Panne de carburant dans un futur ordinaire...
On déchiffre la rumeur dans la finesse des frontières
A l'écoute des bruits de couloir
Sous l'uniforme sans couleur
L'ennui de ce qui meurt
Malgré les regards indiscrets
Rien ne va plus
Les jeux sont faits
L'homme sans couleur a vécu d'un récit d'illusion
Dans la matrice des cochons sourdingues
Les corps intouchables sont indulgents
L'imprudence d'un tourisme naturel
Fragilisé par les masses voraces
Où les visiteurs affamés sont indignes
Dans l'attachement permanant de leur oubli
Ils se seront convaincus de leur arrogance
Devant cette armée de mufles ignorants et volontaires
Les paysages se racontent
Complices du décalage
Dévisageant le mythe annoncé et la réalité du désastre
En attendant de réparer
Le pèlerin dégouline sous le soleil
Figure de la pensée
Ça commence par une anomalie banalisée
L'impermanence vitale qui sème les opinions
Malgré les brulures
J'aimerai échapper à la punition qu'on inflige à ceux qui ne veulent entendre
Créateur de contenu manifeste et nauséabond
Je régresse sans carapace
Dégouline dans les espaces inoccupés
Hirondelle caduque
Les pauvres seraient complices
L'Afrique aussi
En otage de son minerai
D'une promesse jamais tenue
Mais les ressources sont ailleurs
Ils étalent la frontière sur les mots que l'on jette
A la discrétion des bagnards
On transfert du récit sur des toiles ou des chiffons
Même du carton parfois
Des sacs ou des cannettes
Des intentions de frontières et de marges
Montrer que l'on existe malgré les tentatives d'effacement
Des tentatives d'écrasement
Inutile de se sentir coupable
Débordons et dépassons les formules polycopiées
Considérons au passage la perte de ceux qui ne s'embarrassent
Un neutre qui ne s'excuse
Hissant le drapeau monochrome de l'exil
En creusant les puits d'une moisson généreuse
Heureux ces visages innocents
Déconstruire
Démanteler jusqu'au néant
Déviance d'une rhétorique qui détruit
Je ne suis pas nihiliste
Je décompose pour comprendre
Les dissonances qui se dérobent
Je ne m'excuserai pas d'être blanc
La folie des hommes est complète
La bonté des hommes n'a de couleur
Je ne suis pas que colon
Je ne suis pas que blanc
Je ne suis pas que riche
Je ne suis pas qu'occidental
Je ne suis pas que complice et coupable
Je suis un corps universel
Qui cherche et qui s'implique
Un peu....
Ai-je la légitimité de m'indigner ?
Trop pale pour protester ?
En même temps
Je n'ai pas choisi d'être blanc
Suis-je dans l'erreur de mon confort
Victime d'une appréciation biaisée
Mon esprit endoctriné
Divague sous la perfusion d'un réel imposé
Face au narratif absurde et dissonant
Mon corps chamboulé s'éveil au manifeste
Assurément impuissant
Néanmoins solidaire et conscient d'être futile et anodin
Tristement complice lucide
Ils m'ont pris mon sang
Qu'en ont-ils fait ?
Asséché comme une pierre
J'ai roulé jusqu'à la sortie
Contemplé les vitrines sauvages
En n'oubliant pas de vivre du mieux qu'on peut
Terrain d'une exploration intérieur
La cartographie de mon antre s'abandonne au mystère
Putain de scanner