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Les oiseaux dansent dans le ciel
Et nous enfermés sans faire la fête
On fait la tête
Lorenzo ou Lorenza ?
Elle n'aime pas que ça s'autogère sans elle. Que des lieux existent en dehors de la logique marchande, la logique de propriété, de hiérarchie.
Tout le long de l'année, elle se bat, élague, tond, coupe, balaye, rase, épure, gère, taille, cisaille, tronçonne, ramasse, composte.
Lui, souffle des graines minuscules. Innombrables. Qui prennent possession des fissures, des recoins, des failles, des bordures, des jachères, des interstices les plus cachés et qui se mettent à pousser. Les racines, millimètre après millimètre, font céder le bitume. Le distordent. Jour et nuit, ça pousse, ça se faufile, ça colonise, ça s'immisce, ça grandit. C'est insolent, c'est minuscule, c'est inarrêtable.
Et la ville se bat, s'épuise contre l'invasion du vivant.
///Naples .. la Sanita ... les nouveaux nés se laissent toujours et encore bénir dans les pleurs, tout proches des morts des catacombes ... entre eux, juste quelques murs de pierres fragiles ... demain c'est aujourd'hui ...
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